A quand un système éducatif efficient et la fin du colonialisme linguistique ? - Par Pr Aziza BENKIRANE
Quand le principal colon, la France, arriva en Afrique du Nord, il y trouva une unité linguistique. De Rabat à Tunis en passant par Alger, on parlait la Darija, une espèce de langue arabe berbérisée. Toutes les ethnies et religions parlaient la même langue. Les minorités Amazighes l’apprenait dans les villes.
Le meilleur instrument de la colonisation de l’Afrique fut la langue française. En Algérie, elle fut imposée dès 1830, comme seule langue administrative, et de communication avec les indigènes. Ce que les ottomans n’avaient pas fait durant 300 ans, en recourant à des interprètes, sans imposer la langue turque, la France l’a fait.
Au Maroc, ce fut pire, il fallait casser un empire, avec son organisation administrative, le Makhzen, et sa croyance irrationnelle dans une protection divine (la baraka) de ses sultans et rois chérifiens, ainsi que son refus plus tard de division par le Dahir Berbère.
Alors on le subdivisa en 5 bandes successives de 3 langues de colonisation différentes, tout en le grignotant à l’est au profit de l’Algérie. Afin « de les aider à s’entretuer » - pour reprendre le mot du machiavélique Général De Gaulle – le Maroc d’un côté, et l’exécutant testamentaire du Général qu’est devenue l’Algérie « indépendante » de l’autre.
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