The Economist, télés et autres médias… le Maroc doit anticiper et réagir ! - Par Aziz BOUCETTA
« Transféré de nombreuses fois » … Que de fois n’avons-nous pas reçu ce message sur un article ou dossier de presse concernant le Maroc, un reportage ou une « enquête » sur le royaume, sa vie, ses gens, son roi, ses « moins » plus que ses « plus » ? Et généralement, ces productions ne sont pas vraiment à l’avantage du pays. Le dernier en date est cet article du prestigieux magazine britannique « The Economist ». Pas franchement favorable au Maroc.
Mais il y a aussi la presse belge, allemande, espagnole et, bien évidemment, française. On présente globalement le Maroc comme « un pays du Tiers-monde » selon cette ancienne appellation aux très négatives connotations.
Sous-développé, autocratique, économiquement faible et technologiquement indigent ; et de fait, nous ne sommes ni vraiment développés, ni même émergents comme le soutient et le martèle à l’envi la doxa officielle inspirée de Coué, ni clairement démocratiques, ni économiquement consistants ni technologiquement éprouvés.
Mais, pour autant, nous sommes incontestablement sur la bonne voie, bien que nous y allions cahin caha sur un chemin plein de cahots. Le Maroc avance, se distingue sur bien des plans, bousculant bien des habitudes, et s’imposant dans un nombre croissant de secteurs.
Alors, face à cela, pourquoi les médias internationaux nous éreintent-ils autant, toujours, toujours autant ?
La réponse est simple : parce que nous n’assurons pas le service après-vente ! Et le service après-vente est de sortir de notre enfermement, de nous faire connaître et de faire savoir qui nous sommes, qui nous étions et qui nous aspirons à être, en plus d’expliquer en toute transparence et clarté nos manquements.
Las… encore et toujours cette sempiternelle et funeste propension au silence, à la non-communication.
Le Maroc officiel n’a pas encore compris, ou admis, cette très importante vérité voulant que quand un pays souhaite jouer dans la cour des Grands, il s’expose à l’hostilité condescendante desdits Grands mais aussi à l’animosité méfiante et agissante de ses concurrents.
Et si on ne répond pas, si on réagit peu ou mal, alors on régresse parce que ce qui est dit sur nous peut se montrer, à terme, ravageur. Pour le tourisme, pour les investissements, pour la réputation.
Alors, pourquoi répond-on aux attaques institutionnelles françaises et/ou européennes et ne réagit-on pas aux banderilles médiatiques anglosaxonnes ou européennes, qui se multiplient et se crispent avec le temps ?
Le long article de The Economist n’est pas anodin, et lu par l’élite économique britannique, américaine et plus généralement anglophone, il aura des conséquences sur la réputation du Maroc, présenté globalement comme un royaume des Mille et une nuits, au sens littéral,... avec peu de jours et de clarté ; un royaume sombre, ténébreux, où derrière les murs du palais et les remparts des services sécuritaires, tant de choses se trameraient et de complots seraient ourdis.
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