L’Algérie, soixante ans après: une économie sinistrée - Par Mustapha Sehimi
Confondant: la situation économique en Algérie s'apparente à un sinistre structurel. A grands traits, il vaut d'expliquer les raisons d'une telle situation depuis six décennies.
Pas de quoi plastronner! Le président Tebboune -élu avec 23% des voix en décembre 2019- a placé le soixantième anniversaire de l'Algérie sous le signe d'une «nouvelle ère». Pourtant, le bilan politique accuse un grand passif: dissolution de plusieurs partis, embastillement de centaines de militants du Hirak, arrestations de militants associatifs, le tout, avec un système sécuritaire qui a mis à profit la pandémie Covid-19 pour élargir le champ de la répression. Tout cela est connu de l'opinion publique algérienne et internationale. Mais ce qui reste tout aussi confondant, c’est la situation économique qui s'apparente à un sinistre structurel.
A grands traits, il vaut d'expliquer les raisons d'une telle situation depuis six décennies. De 1962 à 1963, une première séquence: celle de la construction d'une économie d'Etat. Il fallait rompre avec une économie d'extraversion de la période coloniale et définir une stratégie de développement. Celle-ci s'est alors déclinée en quatre périodes: une phase d'urgence (1962-1965), un plan triennal (1967-1969) se proposant de réduire les inégalités régionales, les plans quadriennaux (1970-1973 et 1974-1977) axés sur l'engagement d'investissements importants avec un modèle de référence de développement intégré adossé au concept des «industries industrialisantes» emprunté à l'économiste français Gérard de Bernis.
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