Il faut imaginer de longues galeries, comme de tortueux boyaux, entremêlés sous nos pieds, superposés les uns aux autres. Entre 1828 et 1965, les sous-sols du bassin minier d’Aubin, Firmi, Viviez et Decazeville, vivaient comme une fourmilière. Jusqu’à 6000 mineurs s’y sont croisés, descendant jusqu’à 450 mètres sous terre chaque matin pour une journée qui pouvait durer 12 heures, parfois même 14.
Et ce, dans des conditions qui, malgré le progrès et la mécanisation, auront toujours été difficiles et dangereuses. De ce quotidien sous-terrain, au XIXe siècle, c’est encore Emile Zola, dans Germinal, qui en dépeint le plus juste tableau.
L’histoire du bassin sera surtout émaillée de grandes crises sociales, directement indexées sur le contexte politique et économique international.
De la naissance de ce bassin industriel au cœur d’un département agricole, jusqu’à devenir le premier producteur de rails en France.
De ces secousses sociales, dont certaines vireront au drame.
De la grande grève de 1961, qui n’empêchera pas le déclin programmé de l'activité minière, de la métallurgie puis de la sidérurgie jusqu’au mitan des années 1980.
Suivront de faux espoirs de relance industrielle, une fuite démographique et un sentiment nourri d’abandon. Soudé par son destin collectif, le Bassin porte cette histoire, encore vive et douloureuse, à bout de bras. S’il entend aujourd’hui faire renaître la fierté d’un passé industriel, valoriser ses friches et ses cicatrices, c’est le défi de la transmission de cette histoire qu’il s’agit de relever pour aller de l’avant.
« Mines de rien », une série de Finta en trois épisodes, à écouter très prochainement.
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