Réchauffement climatique/COP27 : quand le temps long du passé instruit les enjeux du présent
Olivier Postel-Vinay, ancien rédacteur en chef du magazine scientifique La Recherche, fondateur et directeur de Books. Auteur de «Sapiens et le climat – une histoire bien chahutée» (Presses de la Cité).
C’était l’une des COP les plus longues de l’histoire qui a pris fin juste avant la Coupe du monde de football : la COP27 s’est achevée dimanche à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, mais aussi sur un échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre. La conférence de l’ONU s’était ouverte le 6 novembre. On connaît l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris : contenir le réchauffement à 1,5°C, ce qui a été réaffirmé dans la décision finale. Les engagements actuels des pays signataires ne permettent pas de tenir cet objectif, ni même celui de contenir l’élévation de la température à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Néanmoins, on ne peut se satisfaire de peurs apocalyptiques. Regarder loin dans le passé serait-il de nature à nous rassurer ? Peut-être pas. Mais à relativiser, certainement.
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