Pos. Report #114 avec Kevin Escoffier et Sam Davies
Ce 114e Ă©pisode refait le match de la troisième Ă©tape de The Ocean Race, la plus longue de l’histoire de la course autour du monde en Ă©quipage (12 750 milles), en compagnie de Kevin Escoffier, skipper de Holcim-PRB, deuxième de cette Ă©tape et leader au classement gĂ©nĂ©ral, et de Sam Davies, qui faisait partie de l’équipage de Biotherm, quatrième de l’étape et au gĂ©nĂ©ral.Â
Cette dernière Ă©voque une Ă©tape “épique”, mal dĂ©butĂ©e par Biotherm, contraint de retourner au port après un plantĂ© lors du parcours prĂ©liminaire au Cap, couru, selon Kevin Escoffier, “dans des conditions qu’on n’accepte pas dans nos courses en France”, Holcim-PRB ayant fait une pointe Ă 38-39 noeuds ! D’oĂą des consignes de prudence pour l’équipage menĂ© par le Malouin qui va cependant très vite s’échapper Ă la faveur des avaries de ses concurrents et d’un meilleur positionnement Ă l’avant d’une dĂ©pression.Â
Ce qui lui a permis de compter presque 600 milles de marge après quelques jours de course, “une avance consĂ©quente que nous n’avons pas pu concrĂ©tiser par la suite, en partie Ă cause de la limite des glaces”, explique Kevin Escoffier, tout de mĂŞme passĂ© en tĂŞte Ă la scoring gate de Tasmanie, oĂą Ă©taient attribuĂ©s la moitiĂ© des points de l’étape. En effet, Biotherm, 11th Hour Racing Team et Malizia Seaexplorer ont peu Ă peu comblĂ© leur retard, Sam Davies confiant une “lĂ©gère frustration” de passer la scoring gate en quatrième position, en raison d’un lĂ©ger dĂ©ficit de vitesse par rapport Ă ses concurrents.Â
Kevin Escoffier dĂ©taille ensuite les conditions dans lesquelles Holcim-PRB a battu le record des 24 heures (595 milles contre 539 auparavant), Ă©voquant une “meilleure heure Ă 27,8 noeuds de moyenne” et estimant que le record en monocoque de Comanche (618 milles) aurait pu ĂŞtre battu Ă l’occasion, mais n’était pas l’objectif de son Ă©quipage. Sam Davies raconte une traversĂ©e du Pacifique assez calme avec une zone de molle Ă l’avant de la flotte agissant “comme la safety-car en Formule 1” et avait pour consĂ©quence de sans cesse regrouper la flotte, au point qu’elle a parfois eu l’impression “d’être en stage d’entraĂ®nement Ă Port-la-ForĂŞt”, avec les quatre bateaux Ă vue.Â
Finalement, Malizia Seaexplorer et Holcim-PRB sont parvenus Ă creuser un petit Ă©cart quand le vent a forci juste avant le Horn, Kevin Escoffier estimant que le plan VPLP de Boris Herrmann a “un petit plus dans les conditions de mer plus solides”. Les deux marins racontent leur passage du cap Horn, le troisième pour le Malouin, le quatrième pour Sam Davies, qui explique que “la fĂŞte a Ă©tĂ© vite gâchĂ©e” sur Biotherm, privĂ© d’aĂ©riens et obligĂ© de finir l’étape sans indication de direction et de force du vent. Le bateau de Paul Meilhat va ensuite subir une casse de foil après une collision avec un ofni, ce qui ne l’empĂŞchera pas de menacer dans les derniers milles de l’étape 11th Hour Racing Team, lui aussi handicapĂ©.Â
Kevin Escoffier raconte de son côté une fin d’étape au cours de laquelle les deux bateaux de tête ont “enchaîné les dépressions”, dont une dernière dans laquelle, suite à un problème électronique, Holcim-PRB a connu deux départs à l’abattée et cassé des lattes, ce qui a permis à Malizia-Seaexplorer de creuser un petit écart et de l’emporter à Itajai. “C’est la seule phase un peu frustrante” de l’étape, estime le skipper, cependant très satisfait de la terminer avec 9 points, comme Team Malizia, et de rester solidement installé en tête du général. “Tout est encore à faire”, modère le Malouin qui dévoile au passage la composition de son équipage pour la quatrième étape. The Ocean Race est terminé pour Sam Davies qui va retrouver la semaine prochaine son Imoca Initiatives Coeur avec une rentrée programmée début mai sur la Guyader Bermudes 1000 Race.
Diffusé le 11 avril  2023
Générique : Fast and wild/EdRecords
Post-production : Grégoire Levillain
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