[Les entretiens d'Arnaud Wassmer] Épisode 11 : Camille Poul et Emmanuel Olivier pour Muses inversées en résidence de recherche

Comment dit-on muse au masculin ? Est-ce un choix, d’être une muse ? Choisit-on de créer, de composer ? Et si oui, que se passe-t-il ? Assumer d’être une créatrice fut longtemps un choix audacieux et risqué. Les femmes artistes étaient tiraillées et parfois déchirées entre révolte contre ce que la société leur imposait, et soumission aux règle d’une bonne éducation reçue en héritage. « La musique deviendra sans doute pour Felix un métier », écrit Moses Mendelssohn à sa fille en 1820, « tandis que pour toi, elle ne peut et ne doit devenir qu’un agrément, et jamais l’élément déterminant de ton être et tes actes. »

Le témoignage de ces femmes artistes, dont le destin devait a priori être sacrifié, mérite d’être entendu. Destin bien souvent sacrifié de plein gré : Alma Mahler choisit par exemple d’accepter la demande en mariage de Gustav, celui-ci se montrant pourtant très explicite sur la répartition des rôles attendue... 

Les lettres et les récits seront mis en miroir des œuvres sublimes que
certaines de ces artistes pionnières sont heureusement parvenues à nous
léguer. 

La soprano Camille Poul et le pianiste Emmanuel Olivier ont réalisé, à l’Opéra de Rennes, une semaine de résidence de recherche pour construire un futur spectacle. 

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