« Je vous l’ai toujours dit : ma politique est forte », tels étaient les propos de Abdelilah Benkirane lors du Congrès régional de Tanger, ce 22 mai. Et il n’a pas tout à fait tort lui qui manipule ses suiveurs selon ses humeurs et ses calculs. Qu’on le veuille ou non, Benkirane est un animal politique qui a l’art d’embobiner ses fans. Il est « faiseur d’opinion » né lui qui comme M. Jourdain fait le métier d’influenceur sans le savoir avant même que ce métier ne soit inventé.
Et oui, qu’on apprécie ou non sa manière de faire, il a démontré de par ses sorties inopinées que même s’il a perdu ces dernières années un peu de sa popularité, il continue tout de même à déstabiliser certains hommes politiques en jouant tantôt le pitre feintement naïf, tantôt le lanceur d’alerte ostentatoirement alarmiste.
Bref, sa dernière sortie du dimanche 22 mai est un meeting à peine voilé, une campagne électorale avant l’heure où le « je » d’ego prend le dessus. En bonne bête politique puisqu’il aime le sens de la référence à l’animalité dans ses discours, il confirme encore son statut de fédérateur fort de sa popularité qu’il s’est faite, chemin faisant, par ses communications entre populisme et insinuations enrobées de menaces implicites. Aveugle donc est celui qui ne voit pas que le Secrétaire général du parti de la lampe ne tente pas de reprendre du poil de la bête et risque de montrer, sous peu, ses crocs sous le rire narquois.
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