Faut-il ne plus rien attendre de la Fédération de foot et du RNI ? - Par Aziz BOUCETTA
Il est bon et bien de se projeter en puissance régionale mais il est encore mieux de le pouvoir et, à défaut, de s’en donner résolument les moyens. Changer de statut sur la scène internationale est un processus long et ardu, un chemin semé d’embûches, mais il existe des phases courtes qu’un pays ambitieux ne doit pas gaspiller. Au Maroc, nous en avons raté une, qui aurait pourtant pu faire naître une conscience collective et une confiance effective.
Pour réussir à franchir une phase et atteindre la suivante, passer d’un pays « ordinaire » à une nation qui aspire à l’influence dans sa région, il est nécessaire d’obtenir l’adhésion de sa population car cette influence ne peut se faire que dans un environnement d’hostilité, les voisins n’acceptant pas toujours cette « élévation ».
Et l’adhésion de tous se fait par l’implication dans les affaires de la cité, ou du moins l’intérêt pour ces affaires. Un consensus, pour ne pas dire une union, voire une communion nationale, sont toujours recherchés, et il arrive des fois que les événements, la conjoncture, offrent ces occasions de mobilisation. Qu’il s’agit juste d’identifier et d’entretenir.
Le Maroc a connu cela voici quelques semaines, quand son équipe nationale était sous les projecteurs du monde entier et que des milliards de personnes entendaient chaque jour ou presque parler de ce pays appelé Maroc et qui se situe au croisement de l’Afrique et de l’Europe, de l’Atlantique et de la Méditerranée. Les Marocains étaient fiers de leur équipe et encore plus fiers de voir le monde fier de leurs réalisations contre de « grandes » équipes.
Puis ce qui devait arriver arriva, et le Lion s’inclina face au Coq, et revint au pays, auréolé d’une inespérée 4ème place. Le peuple était dans les rues, chantant, dansant, dans une chorégraphie parfaite que le monde entier, ici encore, a vu, suivi, et admiré. Nous aurions dû capitaliser sur cet événement, et en faire quelque chose d’aussi grand que cette grande équipe.
Il serait erroné de sous-estimer le pouvoir fédérateur du football et sa force mobilisatrice… La saga de notre équipe allait pouvoir souder les rangs du pays, pour quelques semaines durant lesquelles de grandes décisions auraient pu, auraient dû, être prises.
Las… Un quarteron d’inconvenants personnages ont gâché la fête, par leurs turpitudes supposées et avec la complicité non agissante de personnalités publiques qui ont manqué à leur devoir de faire jaillir la vérité, malgré la loi, la foi et les promesses. Fouzi Lekjaâ, ministre de... son état et possiblement homme d’Etat, puisque c’est de lui qu’il s’agit, en sa qualité de patron du foot national, a décidé d’un pshiit tout aussi national d’un scandale national.
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