La CDU tourne la page Merkel
Angela Merkel, il y a encore quelques semaines, récoltait 80% d’opinions favorables. Comment expliquer que son parti, la CDU, lors de son 34e congrès, le 22 janvier 2022, ait élu avec 95% des suffrages Friedrich Merz, celui qu’elle désignait depuis 2005
comme son « ennemi intime » ? Â
En quelques heures, samedi, tout ce qui pouvait rappeler l’ère Merkel a été gommé. La presse, unanime, parle de « rupture avec l’ère Merkel ». La Frankfurter Allgemeine Zeitung constate que « l’ensemble du bureau fédéral a été rénové ». Il est urgent de « rénover le parti et de réparer la relation avec la CSU. »
Le parti est tellement « laminé » comme l’écrit la Berliner Zeitung que c’est peut-être là « que réside sa chance, les choses ne pouvant qu’évoluer dans le bon sens ». Pour le Handelsblatt, « Merz est la dernière cartouche ». Un homme que la Tageszeitung situe
« aux antipodes d’Angela Merkel », ce que confirme la SĂĽddeutsche Zeitung qui prĂ©cise que la « rupture avec l’ère Merkel est nette ». On comprend aisĂ©ment pourquoi Angela Merkel a refusĂ© de devenir prĂ©sidente d’honneur de ce parti qu’elle a dirigĂ© pendant 18 ans. Dans ce dĂ©sastre Ă©lectoral, sa responsabilitĂ© est immense. Die Welt y voit « une rupture consommĂ©e ». Il Ă©tait « logique », dans de telles circonstances, qu’elle s’isole d’un parti dans lequel elle aurait pu s’investir « un minimum syndical » au cours de ces 18 annĂ©es ! Ce 34e Congrès de la CDU, un 22 janvier, fera date dans l’histoire d’un des grands partis fondateurs de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne.Â
La Voix du BĂ©arn dans sa sĂ©rie d’émissions hebdomadaire produite par Jean-Michel Poulot, « les Français parlent aux Français du bout du monde », a demandĂ© Ă JoĂ«l-François Dumont, son correspondant Ă Berlin, de dresser un bilan de l’action d’Angela Merkel qui, pendant 16 annĂ©es, aura Ă©tĂ© chancelière fĂ©dĂ©rale d’Allemagne. Â
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