le bijou comme un bisou #82 Black Garden de Karl Mazlo
 Parce que chaque semaine qui commence est un nouveau dĂ©part, j’avais envie de vous lire une histoire, alors je vous propose le bijou comme un bisou du dimanche soir.Â
Il Ă©tait une fois Black Garden de Karl MazloÂ
Black Garden est un chef d’œuvre dont la rĂ©alisation est Ă la fois le fruit du croisement de multiples techniques joaillières, l’hĂ©ritier de la technique du dessin japonais, le Suminagashi, l’aboutissement d’une rĂ©flexion innovante sur ce qu’est le bijou en temps qu’objet et en temps que parure et la masterpiece qui a permis Karl Mazlo de devenir LE joaillier LaurĂ©at du Prix d’Excellence de la Main de la fondation Liliane Bettencourt.Â
Il faut dire que chez les Mazlo, l’originalitĂ©, la recherche de la modernitĂ© et la volontĂ© de bousculer la joaillerie tout en maĂ®trisant Ă la perfection ses savoir faire est plus qu’une habitude c’est un crĂ©do. Je dis les Mazlo parce qu’ils sont 3. Une trilogie qui n’en fait pas une Maison d’hĂ©ritage parce que ces personnalitĂ©s si fortes ne sont pas conjugables. Une trinitĂ© quand mĂŞme parce que la mĂŞme passion les rassemble : faire entrer le bijou dans le contemporain, pour repousser les limites de la joaillerie, tout en gardant le cadre rigoureux de la qualitĂ© de rĂ©alisation. Â
Il y a Robert, le père, orfèvre joaillier rĂ©volutionnaire, nĂ© Ă Beyrout en 1949 arrivĂ© Ă paris en 1977 et qui expose dans sa galerie La joaillerie par Mazlo non seulement ses Ĺ“uvres personnelles mais Ă©galement nombres d’artistes contemporains qui militent ainsi pour un nouvel esthĂ©tisme entre art et artisanat, rassemblant les techniques multiples mais tous militants pour une libertĂ© contemporaine d’un bijou affranchi des codes classiques.Â
Il y a Max, le fils aîné, militant de la première heure de la CAO, car il considère que cette
modernitĂ© des techniques ne peut qu’enrichir les savoir faire joailliers et permettre Ă la joaillerie de pousser encore plus loin les limites de sa crĂ©ation et non se rĂ©sumer Ă une exploitation industrielle qui en abolirait les contraintes. Et en temps que Mazlo qui se respecte, il diffuse cette conception rĂ©volutionnaire en Ă©vangĂ©lisant par l’exemple : il enseigne aux jeunes comme aux professionnels, est Ă l’initiative du groupe d’entre-aide joaillier sur facebook et organise les apĂ©ro-joaillier qui rassemblent les petites mains comme les grands talents dans une cohĂ©sion bienveillante dont le secteur n’est pas coutumier. Â
Et aujourd’hui, je vous prĂ©sente Karl. Bien entendu, c’est un Mazlo donc son dĂ©sir est de bousculer le monde du bijou. Comme son père Robert, son aspiration est rĂ©inventer en faisant se percuter les techniques. Mais Ă la suite de sa rĂ©sidence artistique Ă la Villa Kujoyama Ă Kyoto, il mĂŞle aux savoir faire joailliers français les savoir faire ancestraux de l’Asie. Comme son frère Max, il crĂ©e des ponts entre les techniques et les personnes. Mais chez lui le dialogue va jusqu'Ă la fusion des cultures et des traditions.Â
C’est ainsi qu’il a créé Black Garden, cette pièce unique, où le noir exalte toutes ses couleurs, où le bijou et son écrin sont devenus tableau, où la bague en or aux formes
humainse est sertie d’acier dasmassĂ© et oĂą le bijou est nichĂ© Ă la fois sur une explosion tellurique de pierre brute et un espace reposant de mĂ©tal dessinĂ© au thĂ© suivant le Suminagashi.Â
Musique : 0 Le Sign, Siddhartha – The Diamond Way Â
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