Le bijou comme un bisou #84 La Biennale 2021 avec Henri Jobbé-Duval
  La Biennale comme tous les salons est un « fait social ». ce n’est pas moi qui le dit c’est le sociologue Bertrand Pulman dans son livre « Salons, rencontres et surprises ». Selon lui, un salon a bien sĂ»r un impact Ă©conomique, mais montre Ă©galement des enjeux culturels et humains de grande ampleur.Â
Il dĂ©finit 3 axes : Â
A ce titre la biennale est absolument un fait social et aussi un salon tout Ă fait exceptionnel.Â
D’abord par son histoire. Â
La Biennale existe depuis six dĂ©cennies. Depuis la première « Foire des Antiquaires de France » en 1956 qui s’épanouit en Biennale des Antiquaires en 1962, sous l’impulsion d’AndrĂ© Malraux et prend sa place emblĂ©matique au Grand Palais. Elle accueille le bal des dĂ©butantes en 1964, s’épanouit mĂŞme en 1968, collabore avec Karl Lagerfeld en 1972 dont il sera le scĂ©nographe en 2012. La Biennale crĂ©e son 1er gala caritatif en 1996 au profit de la Fondation HĂ´pitaux de Paris – HĂ´pitaux de France. Elle devient annuelle en 2017 et se dote d’une Commission d’Admission des Ĺ’uvres (CAO) indĂ©pendante qui garantit la sĂ©lection des galeries exposantes et l’authenticitĂ© des Ĺ“uvres exposĂ©es.  En 2018 Jean-Claude de Castelbajac met en scène la collection unique de Pierre-Jean Chalençon consacrĂ©e Ă NapolĂ©on et en 2019 une grande exposition sur l’art du Bahrein est le cĹ“ur de cette 31e Ă©dition.Â
Puis il y a bien sĂ»r eu le Covid. Alors nombre de salons ont jetĂ© l’éponge. La sociologie des enthousiasmes chère Ă Bertrand Pulman peine retrouver la dynamique et l’enchantement que toutes les Ĺ“uvres exposĂ©es gĂ©nèrent et dĂ©cuplent par le jeu des Ă©motions partagĂ©es.  MĂŞme le Grand Palais est en restauration, alors ce sera au Grand Palais Ă©phĂ©mère qu’aura lieu cette Biennale dont l’enjeu est de garder Ă La France sa place de centre du luxe, un grand salon du beau et des objets tĂ©moins de notre savoir faire d’excellence Ă travers le temps, comme la place VendĂ´me est la place de la joaillerie aux yeux du monde.Â
Et justement j’accueille aujourd’hui Henri JobbĂ©-Duval qui a rejoint l’équipe de la Biennale pour lui demander quels sont les dĂ©fis et les nouveautĂ©s de cette Biennale ?Â
Monsieur Henri JobbĂ©-Duval, que je connaissais comme un spĂ©cialiste de l’art contemporain : galĂ©riste et dĂ©fenseur des artistes comme Pierre Soulages, participant Ă la crĂ©ation de la FIAC, la Foire Internationale d’Art Contemporain, puis Commissaire GĂ©nĂ©ral de RĂ©vĂ©lation qui cĂ©lèbre les mĂ©tiers d’art et la crĂ©ation contemporaine. Alors je voulais savoir ce qui lui donnĂ© envie de vous tourner vers les antiquaires ?Â
Et puis, on va parler Bijou. Les relations entre la joaillerie et la biennale ont toujours Ă©tĂ© complexe. Bien sĂ»r il y a des antiquaires du bijou. Mais pendant longtemps il y a eu la Place VendĂ´me mais qui exposait ses nouvelles collections de Haute joaillerie. Puis, quand ils ne sont plus venus c’est Lorenz Baumer, le trublion de la Place VendĂ´me qui a exposĂ© mais toujours ses collections actuelles. Et Aujourd’hui c’est Camille VĂ©ver que que la Biennale reçoit. Alors pourquoi dans la Biennale ce ne sont pas les bijoux de Marie-Antoinette ou Sarah Bernardht que l’on voit. Pourquoi ce "privilège" de la joaillerie d’exposer l’actuel dans un salon consacrĂ© Ă l’histoire ?Â
Musique : Allan Deschamps - 0 Le Sign, Dan Bodan – The Two Season, Doug Maxwell – Bellissimo, Kevin Mac Leod - Decline  Â
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